Au mois d’avril 2011 , une partie de la profession va se retrouver à Shanghai pour le salon INTERWEIGHING.
La Chine devenue un des premier producteurs d’instruments de pesage est désormais incontournable pour tous les produits balances et bascules d’entrée de gamme en attendant de produire des produits beaucoup plus sophistiqués .
Dans cette approche, on trouve deux types d’acteurs :
- Ceux qui font leur marché, en essayant de trouver le meilleur rapport prix qualité chez des fabricants chinois
- Ceux qui ont les moyens d’avoir leur propre usine en Chine comme Mettler ou HBM.
Au moment du choix, en dehors de la question purement financière , la question d’ETHIQUE qui devrait se poser est l’équité des échanges entre la Chine et l’Europe.
Si vous , Europeen vous voulez achetez en Chine des instruments de pesage, vous êtes totalement libres et aucun organisme ne vous demandera quoi que ce soit.
Vous paierez en plus des frais de transport :
- des droits de douane à hauteur de 1, 7 %
voir site http://ec.europa.eu/taxation_customs/dds2/taric code douanier 84 23 89 10
- de la TVA à hauteur de 19,6 % récupérable sur les ventes.
Si vous voulez vendre en Chine, il faut d’abord trouver un importateur chinois à qui vous devrez verser une commission pour utiliser sa licence d’importation (quelques %) .Vous ne pouvez pas en votre qualité d’étranger, même si vous créez un société en Chine, importer vous même des biens sans avoir une licence d’importation.
Voir site http://www.interex.fr/fr/fiches-pays/chine/acces-au-marche
Ensuite vous devrez payer :
- des droits de douane a hauteur de 10,5%
- de la TVA a hauteur de 17% qui n’est pas récupérable.
On constate donc une disparité fiscale , sans compter les difficultés liées aux barrières bureaucratiques locales qui interdisent pratiquement à toute PME Européenne de vendre en Chine des produits fabriqués en Europe.
Aujourd’hui ,le grand public est manipulé par les politiques qui font miroiter des marchés fabuleux en Chine pour lui faire avaler la statégie de la mondialisation. Seules les multinationale peuvent tirer leur épingle du jeu et encore, regardez ce qui s’est passé avec Danone , ce qui se passe avec AIRBUS qui a du s’engager sur des transferts de technologie.
Dans ce grand jeu qui nous dépasse que peut faire le CECIP qui est censé défendre les constructeurs Européens ? Phagocyté par les grands groupes, son groupe Business & Trade est inopérant depuis longtemps. Sa derniere tentative qui vise à demontrer que les produits asiatiques ne sont pas conformes aux normes européennes semble avoir fait long feu.
Bien sur, comme beaucoup, vous pourrez vous dire si je n’achète pas en Chine, mes concurrents le feront et je ne serais plus compétitif. C’est vrai ! Mais si nous continuons dans cette voie de façon résignée que restera-t-il de notre industrie dans les 10 ans qui vont venir ? des sociétés de services ayant à gérer des problèmes de qualité et d’approvisionnements, une profession qui aura divisé ses effectifs par 10 ?
Je ne cherche pas à donner de leçon à quiconque ayant vécu moi même ce dilemme. Pour avoir travaillé de près avec des Industriels Chinois, j’ai découvert des pratiques qui me gênent et un déséquilibre dans les échanges innaceptable.
La Chine à un cout du travail inferieur de 5 à 10 fois le cout français. Sur ce point certain s’élèvent en proposant de mettre en place une TVA sociale qui permettrait aux Entreprises Européennes de récupérer leur handicap sur le cout social de la main d’œuvre.
C’est certainement une bonne approche, mais ne comptons pas sur une grande partie de la classe politique inféodée au système financier international pour la mettre en application.
Non seulement la Chine bénéficie de son avantage « main d’œuvre » ,de la sous valorisation de sa monnaie , de barrières importantes au libre commerce ,mais en plus elle a obtenu des conditions douanières préférentielles qu’elle conserve alors qu’elle est sur le chemin de devenir la plus grande puissance mondiale !
VOUS TROUVEZ ÇA NORMAL ?